Une autre façon de s’interroger sur le monde

« Bien sûr, lorsque nous évoquons un travail sur soi, nous pensons généralement « travail psychologique », et nous n’avons pas tort car toute créature humaine est éminemment dotée d’une nature psychologique. Mais l’être humain est aussi, que nous l’acceptions ou pas, un être d’une nature éminemment spirituelle. Au cours d’une vie humaine ces deux plans doivent être « abordés » comme étant destinés à la nécessité d’une véritable éducation, afin d’apprendre à vivre dans ce monde, confrontés à l’expérience de la matière et de l’incarnation qui incluent celle de la multiplicité et du collectif humain.

Si nous ne nous interrogeons pas sur notre nature et notre façon d’être en relation avec les autres, il nous sera extrêmement difficile de gérer notre présence au monde.

Une source de libération

Un être humain qui n’est pas « éduqué « , c’est à dire un tant soit peu conscient de ce qui le constitue et des tendances naturelles de sa créature, est une créature potentiellement dangereuse et prédatrice. Alors, bien sûr, dès que nous nous « mettons au travail » nous rencontrons toutes les difficultés liées aux fortes oppositions que nous allons rencontrer face aux aspects de nous-même qui ne souhaitent, ni être éduqués, ni dévoilés, ni canalisés… Si au cours d’une séance de travail ou d’un atelier nous éprouvons une difficulté à affronter certaines situations, certaines émotions, ou des sensations de lourdeur, d’incompréhension, de dévalorisation, ou de colère, il est tout à fait nécessaire de veiller à ne pas oublier que le travail, en lui-même, est une source de libération, de mieux être et de bienveillance vis à vis de soi-même, et non un moment négatif de mal être et de torture.

Ce n’est pas le travail qui est lourd : c’est nous. Et nous n’acceptons pas facilement de nous confronter aux aspects de nous-mêmes qui doivent être mis en question.

L’Ego…

L’ego n’a jamais été d’une grande souplesse dans le domaine des examens de conscience. Il est même un opposant farouche, donc un opposant au travail… Méfions-nous des confusions. Notre mental trouve toujours des causes de tensions à l’endroit même de ce qui est là pour nous en libérer…. Nous ne sommes pas libres de notre ego, loin s’en faut, et ce n’est pas demain que les sirènes du mécontentement s’arrêteront de chantonner aux oreilles de nos contrariétés le couplet des responsabilités qui engagent notre humeur sur une mauvaise pente, sauf notre propre responsabilité bien sûr.

Sachez simplement que dans le plan spirituel, le travail est « toute miséricorde » et ne souhaite pour nous que l’apaisement de nos souffrances. Notre principal opposant à cette promesse, c’est nous.

Le cheminement initiatique

Il n’est donc pas inutile de nous armer d’une bonne dose de patience, cela afin d’assouplir notre relation avec nous-mêmes et avec le monde. Il n’est ni juste ni judicieux de maltraiter le travail que nous entreprenons pour avancer sur la route laborieuse de notre initiation. Le cheminement initiatique d’un être humain n’est pas un voyage touristique, il est La Voie de l’ouverture sur le plus profond engagement qui soit : l’engagement à l’Amour. »

Jean-Bruno Falguière

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